COP15 Déclaration des entreprises pour l'évaluation et la divulgation obligatoires
Appel à l’action de la communauté financière et du monde des affaires auprès des négociateurs à la COP15 pour rendre obligatoires l’évaluation et la divulgation des risques et impacts pour la nature
Chers Mesdames et Messieurs les chefs d’État,
C’est l’heure du sprint final pour adopter un Cadre mondial pour la transformation de la biodiversité à la COP15 des Nations Unies sur la biodiversité pour mettre un terme à l’érosion de la biodiversité et être sur la voie de la régénération d’ici 2030. Vous avez maintenant l’occasion de changer de cap afin de laisser un héritage historique qui assure un avenir équitable, positif pour la nature et à zéro émission nette.
Cela nous aidera à atteindre les objectifs de développement durable, à parvenir à la neutralité carbone et à accroître la prospérité et le bien-être d’un plus grand nombre de personnes, notamment les plus vulnérables.
Nous représentons un éventail de <insérer le numéro> entreprises et institutions financières qui reconnaissent avoir un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre de cet accord décennal.
Nous sommes en voie de réduire les impacts négatifs et d’augmenter les impacts positifs en privilégiant la restauration et la régénération de la nature et nous devons accélérer nos efforts. Le Protocole sur le capital naturel, le réseau Science-Based Targets Network (SBTN), le Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD, Groupe de travail sur la divulgation financière liée à la nature) et bien d’autres encore nous fournissent les orientations, les outils et les méthodologies nécessaires pour aller plus loin et plus vite.
Nous jouons notre rôle, en prenant des mesures, entre autres :
évaluer nos impacts et dépendances à l’égard de la nature ;
communiquer nos informations pertinentes liées à la nature ;
nous engager publiquement à éviter et à réduire nos impacts négatifs, en donnant la priorité aux problèmes les plus importants dans nos opérations, nos chaînes de valeur et nos portefeuilles ;
transformer nos stratégies et modèles d’entreprise pour restaurer et régénérer la nature et collaborer à la gestion durable des bassins fluviaux, ainsi que des paysages terrestres et marins.
Cela ne sera pas facile, mais il faut le faire si nous voulons vraiment réaliser la vision 2050 de la Convention sur la diversité biologique, à savoir « Vivre en harmonie avec la nature ». Par ailleurs, nous savons que d’autres actions sont nécessaires pour mettre un terme à l’érosion de la biodiversité et la mettre sur la voie de la régénération.
Les gouvernements du monde entier doivent transformer les règles du jeu économique et exiger des entreprises qu'elles agissent dès maintenant.
À la COP15 à Montréal, nous vous demandons d’adopter les exigences obligatoires pour les grandes entreprises et institutions financières transnationales, énoncées dans la cible 15, afin d’évaluer et de faire connaître leurs impacts et dépendances à l’égard de la biodiversité, d’ici 2030.
Cette démarche doit être complétée par un objectif clair de réduction des impacts négatifs et d’augmentation des impacts positifs afin de susciter une action collective de la part de la communauté financière et du monde des affaires, soutenue par un environnement porteur, notamment des acteurs de financement permettant une mise en œuvre équitable et efficace dans tous les pays.
La COP15 est une occasion unique d’envoyer un signal fort à la communauté financière et au monde des affaires, à savoir qu’en l’état actuel des choses, il y a un manque de vision économique, ce qui détruira la valeur à long terme. L’évaluation et la divulgation obligatoires permettront de créer une concurrence équitable pour les entreprises, d’accroître la responsabilité, d’engager les investisseurs, de responsabiliser les consommateurs, d’impliquer les PME dans les chaînes d’approvisionnement, de contribuer à garantir les droits des peuples autochtones et des communautés locales et d’accélérer la transformation de nos économies.
Actuellement, les entreprises et les institutions financières ne disposent pas de la certitude politique pour changer leurs modèles d’entreprise. Par ailleurs, les gouvernements ne disposent pas des informations nécessaires pour faire appliquer ces changements et assurer un suivi des progrès réalisés. L’évaluation et la divulgation constituent une première étape essentielle pour susciter l’action, mais elles n’auront un impact que si elles sont rendues obligatoires.
Nous nous tenons aux côtés de nombreuses autres parties prenantes et sommes disposés à contribuer à la mise en œuvre d’un accord mondial réussi sur la nature.
La nature est l’affaire de tous.
[dénominations sociales]